Qu’est-ce qu’un bon compost ? 

récupération de la terre dans le compost
Il s’agit de transformer des déchets organiques  comme vos pelures de légumes par exemple en engrais naturel. Ce sont les bactéries et les petites bêtes du sol qui font le travail.
Une fois la décomposition achevée, vous disposerez d’un engrais naturel pour nourrir la terre de votre jardin.
En plus, le compostage, pourrait vous permettre de faire baisser vos déchets ménagers de 30%.
Néanmoins, un compost mal réalisé pourrait être une source de pollution. C’est exactement ce que l’on essaye d’éviter !
Comment s’y prendre pour réussir l’opération ?

1/ Procurez-vous ou fabriquez-vous un composteur 

Il est possible d’acheter un composteur dans des magasins de bricolage ou de jardinage. L’ennui, c’est qu’ils sont souvent en plastique, or ce matériau même recyclable n’est pas écologique. En effet, le plastique ne peut être recyclé qu’un nombre limité de fois, et à chaque fois en réutilisant du neuf… Il est donc préférable, d’utiliser des matériaux naturels en espérant qu’ils n’aient pas été trop traités chimiquement…
Dans le commerce, vous trouverez des composteurs en bois. Ils ne sont pas toujours donnés. Comptez 60 à 70 euros pour l’entrée de gamme. Cela dit, le fabriquer soi-même n’est pas très compliqué. Il s’agit simplement de respecter quelques règles. Votre objectif est d’avoir une boîte sans fond.
Vous pouvez assembler trois montants ensemble avec des vis et une visseuse ou un tournevis pour les plus courageux. Votre quatrième montant a besoin d’être coulissant. Vous devez pouvoir le remonter. Pour y parvenir, utilisez des tasseaux de bois.
Voici un exemple de montage :
il vous faut six tasseaux, deux en haut vissés, horizontalement et séparés avec un espace, puis quatre verticaux : deux de chaque côté, séparés du même espace que les deux du haut. Les espaces laissés entre les tasseaux du côté et celui du haut doivent correspondre. Une fois que vos tasseaux sont vissés, il vous suffit d’intercaler la dernière planche entre vos tasseaux. C’est la porte, vous pourrez la lever légèrement pour prélever le compost, une fois que celui-ci sera prêt.
Enfin, la dernière étape est de poser un couvercle. Cela protège votre compost, notamment des fortes pluies, des moucherons et des odeurs.

2/ Installez votre composteur au bon endroit 

En premier lieu, pour que l’opération fonctionne, il vaut mieux que le composteur ne soit pas à l’autre bout du jardin. Le lieu choisi doit être ombragé, aéré et bien drainé. Avant toute chose, mettez de la matière sèche comme du paillage sec au fond de votre composteur, à même la terre.
Les bactéries et les champignons du sol sont à votre disposition pour lancer les opérations. 18 millions de tonnes, c’est le poids de bio déchets (déchets organiques, issus de végétaux ou animaux) produit par les ménages français chaque année.
Néanmoins, seulement 30% des ménages français font le tri des déchets organiques, c’est une minorité : cela signifie donc que les 70% restants les mettent avec leurs déchets classiques qui seront incinérés ou enfouis sous terre.

3/ Gérez les déchets que vous allez mettre dans votre composteur 

Il y a deux grandes règles à respecter :
• Evitez les restes de viandes et de produits de la mer ;
• Respectez globalement l’équilibre entre matière humides et matières sèches.
Les matières humides “azotées” qui vont dans votre composteur sont :
• épluchures de légumes ;
• vos épluchures de fruits, mais faites attention aux agrumes qui sont plus longs à se décomposer.
• les tailles fraîches de plantes et arbustes broyées ;
• la tonte de votre pelouse.
Les matières sèches « carbonées » qui vont dans votre composteur sont :
• vos sciures ;
• les feuilles sèches ;
• vos tailles de jardins séchées et broyées ;
• du paillage ;
• du papiers et cartons (attention à l’encre et au plastique) ;
• les coquilles d’œufs
En plus, lorsque vous mettez des déchets humides, répartissez-les sur toute la surface du composteur. Si nécessaire, ajoutez une couche de matières sèches.
La répartition doit être d’environ 50% de matières humides et 50% de matière sèche. Certains préfèrent un tiers de matières sèches pour deux tiers de matières humides. Un bon compost doit être compact, ni trop humide, ni trop sec.

4/ Quand utiliser le compost ? 

N’oubliez pas d’aérer votre compost régulièrement. De plus, il faut de l’oxygène pour que la décomposition puisse se faire. Enfin, le temps, les bactéries et les champignons font ensuite le travail.
Entre 6 et 10 mois, votre compost est encore jeune. Il peut vous servir de paillage.
Entre 10 et 12  mois, il est mûr. Il peut servir pour vos plantations en le mélangeant avec du terreau.
Bon jardinage !